Le président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe a, au cours de la plénière, reconnu avoir été induit en erreur sur les auteurs de la motion de censure contre le ministre d’Etat, ministre des Infrastructures et travaux publics, dont 58 signatures au total composent ce document déposé au bureau de l'Assemblée nationale.
Dans cette motion, il est reproché au ministre des Infrastructures et Travaux publics, l’état de délabrement des infrastructures routières en RDC.
Cette annonce a été désapprouvée par le parti présidentiel qui s'est senti exposé par le président de l’Assemblée nationale, et qu’une discussion s’en est suivie en pleine plénière qui révèle un climat malsain au sein de l’Union sacrée de la nation.
Car, à en croire Vital Kamerhe, ce sont les députés de l’UDPS qui sont venus déposer une motion de censure contre leur propre Gouvernement et que lui-même pourrait être la prochaine cible de l’UDPS. Ce que désapprouvent les députés Célestin Engelemba et Daniel Asselo. Pour ce dernier, les propos de Vital Kamerhe exposent l’UDPS à la clameur publique. « Qui vous a dit que nous, UDPS, nous nous étions réunis quelque part et nous avons initié une motion de censure contre le Gouvernement ? Si nous sommes tous de l’Union sacrée, nous méritons de votre part un autre regard que tout ce que vous êtes en train de nous offrir jusqu’à ce jour », s’est-il plaint.
Or, parmi les partis signataires du document figurent entre autres l’UDPS/Tshisekedi, AA/UNC, Ensemble pour la République de Moïse Katumbi.
Dans sa réplique, Vital Kamerhe dit craindre la déstabilisation du Gouvernement, qui n’est qu’au début de son mandat.
« Si nous partons d’énervement en énervement, mais vous allez balayer tout le Gouvernement ! Si vous mangez votre ministre, c’est votre droit. Comment vous pouvez prendre une telle initiative sans nous mettre dans le secret ? Nous n’allons pas vers la déstabilisation de notre propre pouvoir ? », s'est interrogé Kamerhe.
Pour ce faire, le président de la chambre basse du Parlement a invité le ministre d’Etat à bien se préparer pour la plénière de ce lundi 25 novembre, conformément au règlement intérieur de l’Assemblée nationale.
Gisèle Mbuyi
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