Donald Trump a échappé, pour la deuxième fois en deux mois, à une tentative d’assassinat. Le FBI a annoncé l’arrestation d’un suspect : l’Américain d’une cinquantaine d’années, Ryan Wesley Routh. Ce dernier – qui n’avait pas encore tiré – était en possession d’une arme de type AK-47 à lunette lorsque des membres de Secret service l’ont aperçu. « Des tirs ont été entendus à proximité de l'ex-président américain, dimanche. Mais ils provenaient d'un membre des forces de l'ordre, qui a fait fuir un suspect présent dans les bosquets. Ce dernier n'a pas eu le temps de tirer sur le candidat », rapporte un média américain. Le suspect a ensuite fui dans un « véhicule noir », selon un témoin, qui a permis au FBI de le retrouver.
Ryan Wesley Routh est originaire de Caroline du Nord où il a vécu la majeure partie de sa vie. Il a ensuite déménagé en 2018 à Hawaï, selon les chaînes américaines CNN et CBS, et y travaillait avec son fils dans la construction de mini-logements et de hangars. Selon les dossiers en ligne du département des corrections de Caroline du Nord, cités par la presse américaine, l’entrepreneur est également connu pour son casier judiciaire, répertoriant de nombreux délits mineurs dont huit condamnations. En 2002, alors quadra, il a ainsi été arrêté pour possession d’un fusil automatique, alors qu’il venait de s’être barricadé dans un commerce après un refus d’obtempérer au volant.
Un pro-ukrainien contre Trump ?
Selon l’AFP qui affirme l’avoir interviewé en 2022 à Kiev, capitale de l’Ukraine, où il s’était rendu pour soutenir les forces ukrainiennes alors coincées dans la ville portuaire de Marioupol, Ryan Wesley Routh voulait s’enrôler comme volontaire et combattre l’armée russe en Ukraine. Son opposition à Donald Trump qu’il soutenait au départ serait née de la position du candidat républicain sur la guerre en Ukraine. En effet, Donald Trump ne mâche pas ses mots sur ce sujet. L’homme menace de faire payer la facture sécuritaire de l’OTAN à ses alliés européens. Pour lui, les Etats-Unis ne devraient pas payer pour la sécurité de l’Europe et que chaque Etat membre de l’OTAN devrait contribuer. Trump affirmait aussi que s’il était à la Maison Blanche en février 2022, la guerre en Ukraine n’aurait pas été déclenchée.
Donald Trump ne s’en prend pas aussi à Vladimir Poutine, le président russe, l’ennemi des Occidentaux actuellement. Pourtant, celui qui a voulu l’assassiner dimanche a une aversion contre le leader du Kremlin. « Poutine est un terroriste et il faut en finir avec lui. Nous avons donc besoin que tout le monde, dans le monde entier, arrête ce qu’il fait et vienne ici maintenant », aurait alors déclaré Ryan Wesley Routh qui tentait de rejoindre le front ukrainien en mars 2022. Il a même lancé un site web visant à collecter des fonds et à recruter des volontaires pour combattre les forces armées russes.
Dans une interview, Routh assurait également avoir enrôlé des conscrits afghans, « se présentant comme un agent de liaison officieux du gouvernement ukrainien », selon le décryptage de nos confères français de LCI. « Il était évident pour nous que ses offres n’étaient pas réalistes. Nous n’avons même pas répondu, il n’y avait rien à redire. Il n’a jamais fait partie de la Légion et n’a coopéré avec nous d’aucune façon », a réagi Oleksandr Shaguri, un officier ukrainien qui a assuré que l’homme de 58 ans n’avait jamais combattu en Ukraine.
Si le suspect n’avait pas encore appuyé sur la détente, dimanche, contre Donald Trump, c’est parce qu’il « n’avait pas de ligne de vue sur l'ancien président », a affirmé le Secret service lors d'une conférence de presse. Ce qui a permis à la sécurité de Trump d’anticiper en tirant sur le suspect qui a pris fuite, avant d’être arrêté.
Dido Nsapu(DN/PKF)
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