Félix Tshisekedi pense que le pays n’est pas en « crise politique » pour chercher à tenir un dialogue qui va, selon lui, mettre le pays entre parenthèse. « Je ne suis pas à l’origine d’une telle initiative, car pour moi, le pays n’est pas en crise politique pour chercher à tenir encore des dialogues qui vont aboutir sur des arrangements qui vont encore mettre le pays entre parenthèse. Nous ne voyons vraiment pas ni la nécessité ni l’urgence. Mais moi, j’ai toujours les bras ouverts pour parler avec quiconque le voudrait. Ici, je voudrais vous informer que ce débat ne concerne ni ma personne ni la famille politique qui est la nôtre. », a déclaré Félix Tshisekedi.
Le chef de l’Etat congolais reste cependant ouvert à tout débat avec des compatriotes congolais qui le désirent. « Tout congolais a droit au débat ou au dialogue même avec le chef de l’Etat s’il le désire », a-t-il ajouté tout en prévenant que cela ne doit pas se faire avec des « vociférations » ou des menaces, « pensant pouvoir intimider ».
Depuis plusieurs jours, l’opposant Martin Fayulu appelle à un dialogue politique pour la cohésion nationale face à la menace de l’intégrité territoriale dans la partie Est de la République démocratique du Congo. Le président de l’ECIDé avait précisé que ces pourparlers ne visent pas le partage du pouvoir comme plusieurs Congolais le redoutent.
Le Font commun pour le Congo (FCC) de l’ancien président Joseph Kabila avait rejeté l’idée de tout dialogue avec Félix Tshisekedi, estimant que l’actuel locataire du Palais de la Nation ne respecte pas les engagements. Dans un mémorandum remis, le 16 septembre, à Jean-Pierre Lacroix, Secrétaire général adjoint de l’ONU chargé des opérations de maintien de la paix en séjour à Kinshasa, le regroupement de Joseph Kabila a durci le ton et s’est dit « convaincu de l’inopportunité, voire l’inutilité d’engager un dialogue avec un dictateur qui estime et démontre chaque jour que seule sa volonté compte et prime sur tout. »
Par conséquent, la famille politique de Joseph Kabila a réitéré son refus au dialogue. « Le FCC réaffirme son refus à tout dialogue avec le pouvoir en place, étant donné que celui qui l’incarne n’a jamais respecté et ne respecte aucun accord ou engagement qu’il prend [Genève, Nairobi, FCC-CACH, Luanda…]. Il n’y a donc aucune garantie qu’un jour il respectera un accord, fut-il issu d’un quelconque dialogue », insiste le FCC.
Dido Nsapu
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