L’Agence nationale de presse (ACP) rapporte dans son bulletin de ce jeudi que la poursuite du processus de désengorgement des centres carcéraux en République démocratique du Congo a été préconisée mercredi, lors de la visite de la Première ministre à la prison centrale de Makala à Kinshasa, pour évaluer l’ampleur des dégâts causés par la tentative d’évasion du lundi dernier.
« Il faut voir comment on va poursuivre le processus de désengorgement de la prison le plus rapidement possible en respectant la procédure évidemment, et les enquêtes vont continuer », a déclaré la Première ministre Judith Suminwa.
« Je pense que la commission que j’avais demandée au vice-Premier ministre, ministre de l’Intérieur de mettre en place dès que j’ai eu l’information, va aussi continuer son travail pour voir les différentes mesures qui sont en train d’être prises. Il faut donc laisser l’enquête suivre son cours », a ajouté la cheffe du Gouvernement qui a parcouru quelques pavillons de ce centre carcéral, particulièrement ceux touchés par l’évasion échouée.
Dans le même registre, le Bureau Conjoint des Nations Unies pour les droits de l’homme (BCNUDH) a dans un communiqué de presse publié mercredi après-midi, prié les autorités de prendre des mesures urgentes en vue d’assurer une prise en charge holistique des victimes des violations des droits humains y compris de violences sexuelles en accordant une attention particulière à ceux et à celles qui sont dans une plus grande vulnérabilité.
Le BCNUDH est disposée à soutenir les autorités dans ces efforts, poursuit la source. Le BCNUDH a exprimé sa préoccupation suite aux événements qui se sont produits à la Prison Centrale de Makala dans la nuit du 02 septembre lors d’une tentative d’évasion dans ce centre pénitentiaire.
Cependant, le BCNUDH salue l’intention du gouvernement, exprimée dans son programme, de «construire et réhabiliter les infrastructures judiciaires et pénitentiaires». Il l’encourage à ce titre à améliorer la séparation des détenus par sexe et groupe d’âge afin de prévenir les violences sexuelles en milieu carcéral.
A propos de cette tentative d’évasion à la prison de Makala à Kinshasa, La Référence Plus pose la question : « Qui a donné l’ordre ? ». Les autorités congolaises, note ce journal, tentent de plus en plus à écarter la thèse d’une attaque extérieure pour expliquer la tentative d’évasion survenue dans la nuit de dimanche 1er au lundi 2 septembre 2024 à la prison centrale de Makala, où est survenu un incident grave qui continue de faire couler beaucoup d’encre et de salive.
Le rapport du gouvernement qui est encore provisoire, fait état de 129 personnes tuées et de plusieurs blessés alors que des femmes détenues au pavillon 9 avaient été violées.
De ces morts, 24 sont tombés par balles, selon la version du Vice-premier ministre en charge de l’Intérieur, mais également des bâtiments administratifs, infirmerie ainsi que le dépôt des nourritures pour les prisonniers ont été incendiés.
La Prospérité rapporte sur le même sujet que pour le Conseil supérieur de la magistrature la solution appropriée pour résorber cette surpopulation carcérale tient, à la fois, à la construction de nouvelles prisons et maisons d’arrêt, et l’application stricte de la loi sur la détention ainsi que sur celle portant sur le régime pénitentiaire.
Ilenda wa Ilenda
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