A en croire son coordonnateur, Jérôme Sekana, l'initiative de la suppression des taxes à l’importation des produits de première nécessité réduirait les investissements locaux et l’emploi. Elle peut également entraîner une concurrence accrue des produits étrangers à bas prix menaçant la viabilité économique des produits locaux.
L’industrie agroalimentaire est l’un des piliers de l’économie nationale, représentant environ 20% du PIB, avec une production annuelle de millions de tonnes de produits tels que le maïs, le manioc, le riz, l'huile de palme, le sucre, la viande et le poisson.
« Il faut maintenir la taxation sur l'huile de palme », a réclamé Jérôme Sekana qui s’est dit surpris de voir l’huile de palme figurée sur la liste des produits exonérés, alors que le déficit entre la demande intérieure et la production locale n’est que de 200.000 tonnes, la production étant estimée à 301.000 tonnes pour une demande de 500.000 tonnes.
Et d'ajouter que le secteur de l'huile de palme représente à lui seul 40% de production agro-industrielle et emploie directement plus de 50.000 travailleurs et indirectement environ 500.000 personnes.
Par ailleurs, cette ONGD estime que supprimer la taxation sur cette filière pourrait forcer les producteurs locaux à réduire leurs volumes de production, suspendre des milliers d'emplois et rendre vulnérables plusieurs ménages qui dépendent de cette filière.
Parmi les produits concernés par ces mesures, il y a la farine de maïs, l’huile végétale, les volailles, la viande, le poisson, le lait en poudre, le riz et le sucre.
Cathy Ibandula
(CI/DNK/Yes)
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