Nord-Kivu : Plus d'un million d'enfants menacés de malnutrition aiguë (OMS)

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Plus d’un million d’enfants sont menacés de malnutrition aiguë suite à la montée de la violence au Nord-Kivu, théâtre de combats entre l’armée et les rebelles du M23 et en proie à l’activisme de groupes armés, selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).

« Si des mesures immédiates ne sont pas prises pour répondre aux besoins fondamentaux en RDC, plus d’un million d’enfants souffriront de malnutrition aiguë », a déclaré Adelheid Marschang, responsable des urgences à l’OMS.

D’après elle, la malnutrition aiguë est le résultat d’une insécurité alimentaire généralisée, croissante et récurrente dans les zones qui sont le théâtre de confits depuis des années et des décennies.

L’OMS indique que les enfants en danger font partie des millions de personnes déjà déplacées par les combats dans les régions de la partie orientale de la RDC, rongée par l’instabilité. Il y a aussi une partie d’enfants des provinces du Kasaï central.

« Des centaines de milliers d’enfants souffrent déjà de malnutrition aiguë. Ce qui peut les rendre plus vulnérables aux infections, aux maladies et nécessite un traitement prolongé. Les besoins augmentent de manière exponentielle, surtout très récemment, et les projections indiquent que cela va continuer », a-t-elle dit.

En RDC, l’impact sur les civils du conflit qui dure depuis plus de deux ans entre les forces armées congolaises et la milice M23, soutenue par le Rwanda, dans les régions de l’est du pays s’aggrave. Ce conflit a provoqué la fuite de plus en plus de personnes, avec 2,7 millions de déplacés dans le Nord-Kivu.

D’après l’Organisation mondiale de la Santé, de graves inondations, des glissements de terrain et des conflits de longue date, qui touchent d’autres régions, ont aggravé les besoins. Près de vingt-cinq millions de personnes ont besoin d’aide humanitaire.

L’agence onusienne explique que d’autres défis s’ajoutent aux « graves contraintes que représente la présence militaire autour des sites de déplacement, des établissements de santé, aux obstacles bureaucratiques et aux barrages routiers qui perturbent l’acheminement de l’aide ».

Cette année, selon les chiffres officiels, l’OMS a enregistré plus de 20 000 cas de choléra dans le pays jusqu’à présent et 60 000 cas de rougeole. Les chiffres sont probablement plus élevés, en raison d’une surveillance insuffisante.

Tshijuka


(GTM/PKF)


13-Juillet-2024

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