La désolation était totale chez certains membres des familles suite à la disparition des sépulcres de leurs proches enterrés dans certains cimetières de la ville de Kinshasa. Des pleurs, il y a eu. Chez les uns pour des souvenirs dus à la perte des êtres chers mais les autres, pour n’avoir pas retrouvé les traces de leurs.
Au cimetière de Benseke, le climat était sombre, la tristesse à son comble.
« Non seulement Je viens de loin, je viens de Matadi. Accompagné de mon frère et de mes 2 sœurs, je suis venu pour visiter et entretenir les tombeaux de ma mère et de mon frère décédés l’année dernière, c’est-à-dire en 2023. Mais je ne sais pas les retrouver. Tout ça ce sont les manœuvres des préposés de ce cimetière », a déploré un jeune garçon 25 ans révolus.
Un autre, en pleurs, a relevé : « Je vais porter plainte si je ne retrouve pas la tombe d’un de mes proches qui a été inhumé ici il y a moins d’une année seulement. C’est le désordre dans ce cimetière ».
En principe dans ce carré se trouvant au bas fond de ce cimetière, les premières inhumations ont eu lieu entre 2005 et 2006. Ceux des membres de familles qui ont érigé des pierres tombales, ont eu la chance ou la facilité de se retrouver. Par contre, ceux dont les familles ne l’ont pas fait ont été déçus. C’est dans ce carré justement que l’on a retrouvé les traces de personnes inhumées en 2023 et en 2024. Mais parmi ces dernières, plusieurs ont déjà perdu leurs traces. C’est ici qu’il faut appeler les pouvoirs publics à règlementer l’organisation de lieux d’inhumation.
Non loin de ce cimetière se trouve celui de Benseke Nouvelle Cité. Ce dernier est clôturé. Ici, l’ordre et la sécurité règnent. C’est un cimetière privé Vip. L’entrée est payante. Un billet est remis en échange avec l’argent à chaque visiteur. L’accès des vendeurs de fleurs, surtout artificielles, et des nettoyeurs improvisés est prohibé. Des agents de sécurité veillent. Par respect des morts et pour sauvegarder les tombes, il est également interdit de marcher sur ces ouvrages. Ici ce qui énerve, c’est seulement le fait l’instauration de la paie à l’entrée. «Comment faut-il encore payer alors qu’à l’enterrement on a payé des frais. Cela ne suffit pas ? », s’est interrogé un visiteur.
Au cimetière de Mitendi, un préposé, coutumier est présent. La concession n’est pas clôturée, contrairement au cimetière de Benseke. D’où plusieurs accès. Un policier y est détaché. Un panier y est disposé. C’est là que les visiteurs mettent de l’argent. Il n y a pas un montant fixé. De même il n’est pas fait une obligation de payer l’entrée. Le spectacle est le même. Ici c’est le feu de brousse qui ont altéré les tombes et les croix sur les tombeaux effacent les inscriptions. Mais le désordre d’enterrer les morts sur les morts n’existe pas. En tout cas on n’a pas enregistré une plainte dans ce sens.
Les embouteillages monstres constatés entre Matadi Kibala et ces lieux d’inhumation n’a pas été constaté. C’est qui signifie qui signifie que l’engouement n’a pas été totale, à l’instar des 2 dernières années à l’occasion de la journée des parents dédiée aux vivants et au morts.
Boni Tsala
Recevez tous les derniers Articles livrés à votre e-mail à temps réél .
COMMENTAIRE(S)