Ayant suspendu ses activités depuis le 11 septembre dernier, « Congo Airways » cherche 33 millions USD pour reprendre ses activités.
Conduite par le ministre des Transports, Marc Ekila, une délégation des responsables de cette entreprise nationale de transport aérien a échangé mercredi avec le premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde à qui il a présenté son plan de relance.
Après cette rencontre, le ministre des Transports Marc Ekila a souligné :« Nous venons d’être reçus par le chef du gouvernement, en rapport avec la situation actuelle de la compagnie nationale d’aviation, Congo Airways (…), donc, il était question de lui donner encore de plus amples de détails sur le plan de la relance que nous avons présenté. La direction générale a lancé un communiqué faisant état de la cessation des activités, le temps de régulariser le contrôle au niveau des avions, mais aussi, il y a la question de la relance de l’exploitation en termes de pérennisation. Parce que, c’est un programme qui avait déjà été accepté par le Gouvernement ».
Selon Marc Ekila, le Premier ministre s’est montré favorable pour que ce plan de relance soit effectif.
En ce qui concerne le directeur général de Congo Airways, José Dubier Lueya, il a indiqué : « Nous espérons, que dans les jours qui viennent une solution va être trouvée pour permettre à la compagnie de reprendre le réseau très rapidement par l’acquisition de deux avions en location pour nous permettre d’assurer la continuité de l’activité et continuer justement le processus d’amélioration des conditions de sécurité qui, du reste, demeure le mot clé de notre exploitation : « la sécurité d’abord3. Congo Airways étant membre d’IATA, nous avons des normes à respecter.
Et le DG de Congo Airways d’interpeller : « Le risque doit être évité. C’est après une évaluation des risques que nous avons été poussés à prendre cette décision. Mais, nous espérons dans les jours qui suivent, pouvoir trouver une solution ».
M. Dubier Lueya a par ailleurs expliqué qu’à court terme, soit dans trois mois suivant la réception des fonds demandés auprès du gouvernement, la société pourrait être en mesure de relancer certains Hub (destination ou point d’interconnexion) à l’intérieur du pays. À moyen terme, soit dans six mois suivants, la société va pouvoir lancer des vols dans certains pays africains, plus précisément ceux de l’Ouest, avant de relancer plus tard ceux de l’Europe, et du Moyen-Orient.
Pour José Dubier Lueya , «lorsqu’on compare l’exploitation internationale et locale bien sûr qu’il il y a beaucoup plus de profit en international qu’en local. Nous menons justement une étude en ce sens-là pour aller très vite, de manière à ce qu’on puisse balancer les pertes en interne par la production de l’externe en attendant ».
Dans une année, espère-t-il, la compagnie sera en mesure d’apurer toutes les dettes » qui sont de l’ordre de près de 100 millions USD, et ce, après la mise en œuvre de son plan de relance, en précisant que ces dettes concernent le salaire des employés, les impôts et les taxes, ainsi que d’autres frais techniques.
Boni Tsala
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