Crise rwando-congolaise : Joao Lourenço tente une médiation de dernière chance

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Le président angolais Joao Lourenço est déterminé à trouver une issue pacifique à la crise rwando-congolaise qui menace la stabilité dans la région des Grands lacs depuis plus d’une décennie.

Selon le média français France 24 capté mardi à Kinshasa dans la soirée, les contacts sont très avancés et le président congolais Félix Tshisekedi et son homologue rwandais Paul Kagame pourraient se rencontrer dans les tous prochains jours dans le cadre de la médiation angolaise. Joao Lourenço a été désigné médiateur par l’Union africaine pour trouver une solution diplomatique à l’agression de la RDC par le Rwanda.

A plusieurs reprises, Luanda a reçu séparément les présidents congolais et rwandais pour nouer le fil du dialogue. C’est fût notamment le cas au mois de février 2024, lorsque Félix Tshisekedi s’était rendu à Luanda pour échanger avec Joao Lourenço sur les conditions de ce dialogue.

De même le président angolais Joao Lourenço avait accueilli son homologue rwandais, Paul Kagame, à Luanda, dans le but de rétablir le dialogue direct avec le président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi.

L’Angola a abrité, par ailleurs, plusieurs rencontres entre les officiels congolais et rwandais, ce qui a abouti à la feuille de route de Luanda pour résorber la crise.

Cependant, à cause du refus de Kigali de respecter le cessez-le-feu négocié par la directrice de la sécurité nationale des États-Unis pour une stabilité régionale, ce processus connaît à ce jour des ratés.

Manifestement, le gouvernement congolais ne fait plus confiance au Rwanda qui passe à ses yeux pour un pays qui ne respecte pas les accords auxquels, il a pourtant librement souscrits.

En déplacement à Goma, après avoir assisté à la fermeture du bureau de la Monusco au Sud-Kivu, la Première ministre Suminwa Tuluka avait déclaré que la RDC n’allait pas négocier « avec ceux qui nous agresse », une position qu’a toujours, par ailleurs affichée Félix Tshisekedi, qui conditionne tout dialogue par le retrait par le Rwanda de son armée en RDC.

Tout récemment, les notables du Kivu, après la prise de la cité de Kanyabayonga par la coalition M23/RDF, ont demandé au gouvernement de négocier avec les envahisseurs au motif qu’il faut stopper la progression de l’ennemi. Une demande qui risque d’être une lettre morte au regard de la volonté du gouvernement congolais d’obtenir au préalable les garanties que Kigali va respecter ses engagements.

Ilenda wa Ilenda


03-Juillet-2024

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