Les propriétaires des véhicules mis en fourrière se disent asphyxiés. Plus ils prennent du temps pour récupérer leurs engins de la fourrière, plus la police se frotte les mains, rapporte Radio Okapi qui fait le constat. L’ONG de défense des droits humains Justice Plus, estime que cette situation appauvrit davantage la population locale, et appelle le commissaire provincial de la police à alléger les dispositions sur la fourrière.
« Au niveau de la fourrière, vous devez dépenser 10 dollars par jour pour la garde. Et pour quelqu’un qui trouve l’argent de la plaque un mois après, il doit d’abord payer 300 dollars pour seulement la garde de son véhicule. A part ça, il doit encore payer une amende transactionnelle à la police », a dénoncé Bienvenu Ukec, secrétaire exécutif de cette structure sans but lucratif.
Et d’ajouter que cette opération est salutaire : « Mais on ne doit pas trop presser l’accélérateur pour que les gens s’appauvrissent davantage ». Cependant, le commissaire provincial de la police, le général Ngoy Sengelwa Kyo, n’est pas du même avis. « Quelqu’un qui est capable d’acheter un véhicule de 10 000 ou 15 000 dollars, il sera bien capable d’acheter la plaque de 120 dollars, il sera bien capable de payer les amendes transactionnelles. Parce que la pénalité doit faire mal psychologiquement, physiquement, c’est pour que tu apprennes la leçon. C’est ça ! La sanction doit faire mal », a-t-il lâché.
Pour certains propriétaires de véhicules, les droits à payer à la police risquent de dépasser la valeur de leurs engins. Entre-temps, le bouclage continue.
Gisèle Mbuyi
(GM/DNK/Yes)
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