« Nous demandons au gouvernement de reconstruire la RN2 Bukavu-Goma et de fournir les quatre bateaux promis par le chef de l'État après la tragédie qui a coûté la vie à plus de 114 personnes », a déclaré Delphin Birimbi, président de la société civile territoriale de Kalehe.
Cet appel à la réhabilitation de la route reliant les deux chefs-lieux du grand Kivu est vu comme une solution afin de réduire la dépendance au transport lacustre, qui est souvent plus dangereux et que les commerçants sont contraints d’utiliser le lac Kivu pour approvisionner Goma, malgré les risques de naufrage. Ce qui est pire, le pouvoir étatique n’entreprend rien pour assainir le trafic lacustre et maintenir le contrôle de sécurité pour des navires qui prennent le lac.
Bien que le ministre provincial des Transports, voies de communication et désenclavement du Sud-Kivu ait pu suspendre le chef de poste lacustre de Minova, cela parait aux yeux des habitants comme un feu de paille.
Une fois le drame passé, les gouvernements provincial et national retomberont dans la même léthargie étatique. Le chef de poste de Minova est soupçonné d'avoir permis la surcharge de passagers et de marchandises sur le MV Merdi, l’embarcation qui a chaviré sur le lac Kivu le jeudi 3 octobre dernier.
Toutefois, les habitants de Kalehe disent espérer de voir la réhabilitation de la RN2 qui offrira une alternative plus sûre et qui contribuera à limiter les risques de futures tragédies sur le lac Kivu.
Gisèle Mbuyi
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