Sud-Kivu : Mukwege et l’ambassadeur Rémi Maréchaux évoquent la paix et le soutien de la France à l’hôpital de Panzi

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Le prix Nobel de la paix 2018, le docteur Denis Mukwege a échangé, vendredi 4 octobre 2024 à Bukavu, avec l’ambassadeur de France en République démocratique du Congo (RDC), Rémi Maréchaux. Leur entretien a tourné autour de la paix dans l’Est du pays mais aussi du soutien de la France à l’hôpital de Panzi.

Ce tête-à-tête au cabinet de travail de Denis Mukwege a duré près d’une heure. Les deux personnalités ont évoqué la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC mais aussi des perspectives de paix.
Après l’audience, Rémi Maréchaux a expliqué à la presse l’objet de sa présence à Panzi. D’après le diplomate français, il ne pouvait pas venir dans l’Est sans passer par l’hôpital de Panzi que la France soutient activement.

Il a rappelé qu’un projet est en cours de réalisation à l’hôpital de Panzi. Rémi Maréchaux a jugé décourageant que des femmes aient toujours besoin de la Fondation Panzi à cause des guerres à répétition en RDC. « On aimerait qu’elles n’aient plus besoin de la Fondation Panzi. On aimerait que vous puissiez fermer ce bâtiment parce que la paix est revenue », a-t-il déclaré. Mais en attendant, la France continuera à apporter son soutien à cet hôpital mais aussi la Fondation Panzi. Pour lui, il faut que chaque femme, qui sort de ce programme holistique, puisse trouver une nouvelle vie, qu’elle puisse percevoir une motivation pour continuer à travailler. « On travaillera à soutenir  la Fondation Panzi », a-t-il indiqué.

Au sujet de l’application des recommandations du rapport Mapping, le diplomate français n’a pas voulu s’étendre, estimant que ce n’est pas l’objet de sa mission. Toutefois, pense-t-il, est urgent de trouver les moyens de ramener plus vite la paix dans cette région de la RDC. 
« Parce que tout ce qu’on peut faire en soutien aux populations n’est qu’une solution à court terme. Mais la vraie solution, c’est évidemment le retour à la paix », a-t-il soutenu.

Répondant à la question au sujet d’une éventuelle intervention internationale comme ce fut le cas avec Artémis, le diplomate français a précisé que le contexte n’est plus le même. Selon lui, le conflit qui affecte cette région de la RDC diffère de celui qu’il y avait à Bunia (en Ituri), à cette époque. Il considère qu’il existe déjà une dimension internationale que tout le monde connait. C’est le processus de Luanda que la France soutient. Car, selon lui, il n’y a pas uniquement des solutions militaires à cette crise sécuritaire.

Déjà lors de son  passage à Goma, au Nord-Kivu, le nouvel ambassadeur de France en RDC a rappelé la contribution de son pays pour la paix en République démocratique du Congo, soulignant que Paris a toujours défendu l’intégrité territoriale de la RDC. « Comme vous le savez, ça fait des années que la France, à New York et ailleurs, est l’avocate du respect de l’intégrité territoriale et de la souveraineté congolaise, à travers toutes les décisions et toutes résolutions adoptées par le Conseil de sécurité des Nations unies », a rappelé Rémi Maréchaux.

L’hôpital de Panzi est devenu incontournable dans la région suite au travail immense que fait le gynécologue congolais, Denis Mukwege. Plusieurs personnalités du monde visitent cet hôpital lorsqu’elles sont en séjour en République démocratique du Congo.

Dido Nsapu


(DN/PKF)


05-Octobre-2024

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