RDC : le chauffeur de Moïse Katumbi toujours introuvable après l'incursion de l'armée à l'aérodrome de Mulonde

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Le chauffeur de l’opposant Moïse Katumbi Chapwe, répondant au nom de Kafutshi serait gardé en secret par les services de sécurité, depuis la nuit du 1er au 2 octobre, en rapport avec l’affaire de la piste aéroportuaire de Mulonde, dans le territoire de Mpweto, annoncent trois ONG des droits de l'homme. Cette piste que l’ex-gouverneur du Katanga, Moïse Katumbi, tentait de faire réparer.

Les trois Organisations non gouvernementales de promotion et de protection des droits de l’homme, à savoir le Centre pour la justice et la réconciliation (CJR), l’Institut de recherche en droits humains (IRDH) et Justicia Asbl se disent inquiètes de cette disparition. Elles sont vivement préoccupées par cette nouvelle de la disparition forcée de ce  chauffeur de l’ex-candidat malheureux à la présidentielle de 2023.

Ces ONG craignent que cet employé ne soit victime de torture. Elles  ont exprimé leur inquiétude dans un communiqué publié le week-end dernier.

Pour elles, les services  de l’Etat ne devraient ni faire disparaître un citoyen congolais, ni le détenir au secret, « quelle que soit l’accusation qui pèse  contre lui », ont-elles dénoncé.

Ces mêmes sources indiquent que Moïse Katumbi avait adressé une lettre à l'autorité de l’aviation civile pour l'informer qu'il réhabilitait la piste de Mulonde dans le groupement Kamfwa, territoire de Pweto dans le Haut-Katanga. Cependant, en réponse à  cette correspondance, l’autorité de l’aviation civile a répondu à Moïse Katumbi, qu’ayant commencé ces travaux sans en avoir informé l’autorité de tutelle, il tombe sous le coup de l’article 183 alinéa 1 de la loi portant sur l’aviation civile en RDC. Cette loi stipule : «  est puni de 5 à 10 ans de servitude pénale et une amende toute personne qui modifie, exploite et dessert un aérodrome sans l'autorisation de l'autorité de l'aviation civile ou du ministre de tutelle », peut-on lire dans cette correspondance relayée dans la presse et sur les réseaux sociaux.

L'armée avait investi la piste de Mulonde. Cette descente dans le village de Mulonde est une tentative d’arrestation de leur président national, Moïse Katumbi, a déclaré samedi 5 octobre la coordination provinciale de la jeunesse d'Ensemble pour la République depuis Kalemie.

Cette jeunesse a appelé le Gouvernement à « œuvrer plutôt au renforcement de la cohésion nationale au lieu de s’acharner sur Moïse Katumbi ». « Nous condamnons avec la plus grande fermeté la tentative d’instrumentalisation de la justice à des fins politiques des œuvres sociales de notre président national le camarade Moïse Katumbi consistant à réhabiliter l’hôpital et la piste d’aviation qui s’y rattache dans le village de Mulonde », a déclaré Vianey Muteta, président provincial de la jeunesse d’Ensemble pour la République, au Tanganyika.
Et d’ajouter :

« Nous rappelons que le président Moïse a eu à le faire dans le passé à Kibombo au Maniema, à Kasenga à Pweto et dans son village natal à Kashobwe dans le Haut-Katanga ».

Selon les partisans de cet homme politique, la réhabilitation de la piste de Mulonde par l’opposant politique entre dans le cadre des travaux de rénovation de l’hôpital de ce village auquel est rattachée cette piste et que cet homme politique entreprend généreusement ces travaux et que ce dernier  n’en est pas à sa première œuvre philanthropique communautaire.

Gisèle Mbuyi


(GMM/DN/PKF)


07-Octobre-2024

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