Tshopo : A Kisangani, au moins 300 agents de la SOTEXKI au chômage depuis 3 ans
Depuis juillet 2022, la Société textile de Kisangani (SOTEXKI) dans la province de la Tshopo a mis les clés sous le paillasson, renvoyant ainsi au moins 300 agents au chômage. Cette fermeture est due principalement au manque de financement et aussi à la détérioration du tissu économique causée par des rébellions et des pillages.
Face à cette situation qui a engendré une importante perte financière pour la SOTEXKI et pour les gouvernements local et central, le marché local est inondé de produits en provenance des usines textiles asiatiques qui sont vendus à bas prix, ce qui impacte par conséquent la compétitivité de la société. A en croire les responsables de cette société qui expliquent que cette dernière ne pouvait plus faire face à certaines charges d’exploitation ni renouveler son matériel. La majorité des travailleurs, soit environ 300 personnes, ont été renvoyés en congé technique.
A son apogée, la SOTEXKI comptait 2 500 employés et fonctionnait en continu avec trois équipes sur 24 heures. Cet arrêt de trois ans a provoqué une déstabilisation sociale parmi les employés, avec trente-huit mois de salaires impayés, ont-ils fait savoir, et que plusieurs employés ne peuvent pas partir en retraite faute de fonds, alors que l’entreprise nécessite aussi un renouvellement du personnel.
La production de la société était estimée à 1 500 000 mètres linéaires de tissu à sa création, selon les responsables, mais, aujourd’hui, cette production a diminué progressivement jusqu’à atteindre environ 60 000 mètres avant la fermeture en juillet 2022.
Gisèle Mbuyi
(DN/PKF)
04-Octobre-2025
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