Kasaï : Un journaliste menacé de mort après avoir dénoncé des « antivaleurs » au sein du FONAREV à Tshikapa

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Le journaliste Sadam Kapanda, basé à Tshikapa, chef-lieu de la province du Kasaï, est la cible de graves menaces de mort depuis la soirée de mercredi 2 juillet 2025. Ces intimidations surviennent alors qu'il a publiquement dénoncé des « antivaleurs » dans le processus d'identification des véritables victimes du phénomène Kamuina Nsapu dans la province du Kasaï. Certains de ses proches lancent un appel à sa protection auprès des organisations de défense des droits humains.

Sadam Kapanda reçoit des messages explicites le menaçant de mort s'il ne cesse pas ses dénonciations. L'un de ces messages, envoyé depuis un numéro inconnu, a été capturé et publié par le journaliste lui-même sur les réseaux sociaux. Le contenu est sans équivoque et particulièrement menaçant : « Monsieur KAPANDA sois fort comme tu t'es fait porte-parole des victimes ! Tu es victime de Kananga vas-y chez vous. Tu dois suivre ta femme bientôt ». Cette dernière phrase fait directement référence au décès de l'épouse du journaliste il y a quelques années, une tentative manifeste d'intimidation personnelle et psychologique.

Le journaliste Sadam Kapanda a révélé les dessous de ces menaces, pointant du doigt des tentatives de corruption et des pressions. Il affirme avoir eu un échange avec Mhyrhand Mulumba, le coordonnateur régional du Fonds national de réparation des victimes de violences sexuelles et des crimes contre la paix et la sécurité de l’humanité (FONAREV) dans l'espace Grand Kasaï. Selon Kapanda, M. Mulumba aurait tenté de le « corrompre intellectuellement » en lui proposant un « poste spécial » au sein du processus d'identification, en échange de son silence. 

« Je tiens à informer au public que le cordon régional du FONAREV au Kasaï monsieur Myrhant Mulumba m'a appelé le matin de ce mercredi [2 juillet] me demandant de me taire sur le dossier du FONAREV tout en me proposant un poste spécial dans le processus et j'avais boudé. J'ai un enregistrement de son audio », a écrit Sadam Kapanda sur sa page Facebook.

Outre le coordonnateur du FONAREV, le journaliste mentionne également l'implication d'un membre du gouvernement provincial. Plusieurs sources indépendantes confirment que ce membre du gouvernement aurait recommandé des proches dans le processus d'identification des victimes, en violation flagrante des principes et de la loi régissant le FONAREV. Ce même officiel aurait également contacté Sadam Kapanda, le même jour, pour la même raison, tentant de le faire taire.

La Rédaction


03-Juillet-2025

COMMENTAIRE(S)
  1. 04/07/2025 01:00
    Albert biduaya

    Je suis aussi victime de célébrer Nous avions tous pris part à cette formation Mais choses grave , il y'a des anti valeurs par certains membres qui se disent point focaux du fonarev Kasaï


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