L’Agence congolaise de presse (ACP) rapporte qu’un nouveau réquisitoire du procureur général près la Cour de cassation a été introduit à l’Assemblée nationale pour obtenir l’autorisation de poursuites contre Constant Mutamba, ministre d’Etat chargé de la Justice pour détournement des fonds alloués à la construction d’une prison à Kisangani, chef-lieu de la province de Tshopo.
Le document a été lu par le député Jacques N’djoli, rapporteur de l’Assemblée nationale, lors de la séance plénière de lundi. « Le procureur général près la Cour de cassation a souligné qu’après les auditions, les explications avancées par le ministre de la justice n’ont apporté aucun élément devant infirmer les faits mis à sa charge. Par contre, elles ont permis de comprendre et d’étayer davantage les accusations portées contre lui », a lu le rapporteur de l’Assemblée nationale. Dans ce document, le procureur Firmin Mvonde a chargé le Garde des sceaux en ces termes : « Le ministre Mutamba a reconnu ne s’être pas préoccupé de vérifier l’existence effective de la société Zaion, ni de chercher à vérifier ou à faire vérifier les ouvrages qu’elle a déjà réalisés ainsi que l’existence en son sein d’un personnel qualifié ». Et d’ajouter : « De ce qui précède, il y a lieu de conclure que la société Zaion construction Sarl est donc est une société de façade constituée dans le but de détourner les fonds publics destinés à la construction d’une prison à Kisangani ».
Dans le même registre, le Journal La Percée fait état des découvertes faites lors de l’audition de Constant Mutamba. La société Zaion Construction, bénéficiaire du juteux marché pour la construction d’une prison à Kisangani, s’avère être une société écran. Selon les dernières découvertes du procureur de la République, les personnes désignées comme « associés » dans les statuts de l’entreprise sont introuvables, et font désormais l’objet d’avis de recherche émis par les autorités compétentes.
Les enquêteurs, dépêchés à Kisangani, ont constaté qu’aucun terrain n’avait été identifié ni préparé pour accueillir la future infrastructure carcérale. Une information confirmée par les services provinciaux du cadastre de la Tshopo, qui affirment qu’aucune procédure foncière n’a été initiée en lien avec ce projet.
Le journal Ouragan rapporte que la plénière du Conseil supérieur de l'audiovisuel et de la communication s'oppose à la mesure du bureau interdisant aux journalistes, médias... de diffuser, de commenter ou de donner la parole aux responsables du PPRD comme de relayer les propos et activités de Joseph Kabila. Les membres de la plénière optent pour un cadre d'échange entre le régulateur congolais et les médias. La majorité des membres ont jugé illégal l’embargo infligé au Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie ainsi qu’à son leader, l’ex-président Joseph Kabila. Ils fustigent également le diktat et la dérive. À la place des mesures restrictives, les membres de la plénière plaident pour une mesure non contraignante. Ils conseillent au bureau du CSAC de recommander aux professionnels de médias d’éviter la diffusion de contenus liés aux agresseurs et à leurs supplétifs.
Ilenda wa Ilenda(TN/PKF)
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