Revue de presse de ce mardi 15 avril 2025
L’actualité en République démocratique du Congo est dominée par le briefing presse co-animé lundi par le Vice-premier ministre en charge de l’Economie, Mukoko Samba, et le porte-parole du gouvernement, ministre en charge de la Communication et médias, Patrick Muyaya, sur les mesures prises par le gouvernement en temps de guerre pour préserver l’économie nationale.
Le Phare note que malgré le contexte de la guerre d’agression imposée au pays, le Gouvernement déploie des efforts pour assurer la stabilité du cadre macroéconomique en vue de protéger le pouvoir d’achat des Congolais.
Cette stabilité peut s’observer sur le terrain avec le taux de change des principales devises étrangères par rapport à la monnaie nationale, qui est resté stable durant toute
période où la RDC fait face à la guerre. La franche collaboration entre le Gouvernement et la Banque Centrale du Congo a beaucoup joué sur la stabilité du taux de change. Ces derniers temps, la BCC s’est beaucoup investie pour assurer la stabilité du taux de change, constate le confrère.
C’est le Vice-Premier Ministre en charge de l’Economie nationale, Daniel Mukoko Samba, qui a fourni toutes ces données au cours de ce briefing de presse axé sur le thème « Évolution de la conjoncture économique et efforts déployés en temps de guerre pour la stabilité économique et la protection du pouvoir d’achat en RDC ».
Dans le même registre, l’Agence congolaise de presse (ACP) rapporte que « la Banque centrale du Congo fait un effort extraordinaire pour soutenir le franc congolais et maintenir la stabilité du taux de change, en intervenant sur le marché de manière régulière », a fait savoir Daniel Mukoko.
Les dépenses ont fortement augmenté du côté des finances publiques, parce qu’il faut financer la guerre, et parce que « le gouvernement n’a pas lésiné sur les moyens pour financer la guerre », a renchéri Daniel Mukoko, dans ce briefing de presse qui a passé en revue l’évolution de la conjoncture économique et les efforts déployés par le gouvernement pour assurer la protection du pouvoir d’achat en RDC. Daniel Mukoko a indiqué qu’il arrive que les recettes mensuelles ne couvrent pas les dépenses du mois, mais il a défendu que ce financement additionnel s’effectue « de manière saine, sans créer de l’inflation ou de l’instabilité sur le marché de change ».
Le professeur Daniel Mukoko a, en outre, salué la stabilité du cadre macroéconomique actuel en RDC, qui est nettement plus stable que lorsque le gouvernement était investi. « Nous avons démarré le deuxième mandat du Chef de l’État avec des engagements forts que le Président avait pris vis-à-vis du peuple congolais. Nous avions une situation macroéconomique qui était plutôt instable au moment où le gouvernement était investi. Ce n’est pas le cas aujourd’hui, de la même manière il y a des efforts qui ont été faits pour certains produits de base comme les produits pétroliers et les produits alimentaires de grande consommation », a-t-il expliqué.
Le Potentiel rapporte que le bureau Kamerhe a fait rapport lors de la plénière du vendredi 11 avril 2025, de sa gestion financière durant l’exercice 2024. Au cours de cet exercice citoyen, la questeure, Chimène Polipoli, a révélé que la loi de finances pour l’exercice 2024, telle que votée et promulguée, n’avait
consacré à la Chambre basse du Parlement qu’une enveloppe de 782,6 milliards de FC, soit 60,37% des besoins véritablement exprimés. « Avec cette enveloppe déjà fortement comprimée, le Bureau de l’Assemblée Nationale a priorisé certaines dépenses incompréhensibles de son fonctionnement, notamment celles liées à la rémunération des Élus, aux réserves parlementaires ainsi qu’aux pensions des retraites viagères versées aux Députés Honoraires, dont l’enveloppe a été doublée durant cette législature, à la suite de la prise en compte d’un lot important des nouveaux bénéficiaires », a déclaré la questeure. Ces coupes sombres ont fini par plonger la chambre basse dans des difficultés de fonctionnement au point que le speaker se voit parfois obligé de débourser de sa poche pour pallier certains manques.
Selon une source à la présidence de la République, la réduction remonterait depuis l’ancien bureau et le coup aurait été orchestré par le gouvernement d’alors qui avait jugé excessifs les fonds mis à la disposition du bureau Mboso. L’actuel speaker en sait quelque chose, à en croire la source. De plus, la mesure serait générale et répondrait à la volonté du chef de l’Etat, appelant à la réduction du train de vie des institutions nationales et de leurs animateurs. Un éclairage mérite d’être apporté sur la question pour apaiser les inquiétudes des uns et des autres, estime Le Potentiel.
Forum des As consacre son titre phare à une lettre ouverte de Félix Kabange Numbi, ancien ministre de la Santé et une des figures emblématiques du Front Commun pour le Congo (FCC), adressée au député Steve Mbikayi Mabuluki, en réaction à la tribune de l’élu de Kinshasa qui s’en était pris à l’ancien président Joseph Kabila Kabange.
Dans son plaidoyer pro Kabila, Félix Kabange Numbi désapprouve l’attaque ouverte du député Mbikayi contre l’ex-chef de l’État, qui, selon l’ancien ministre de la Santé, demeure, envers et contre tout, un homme de paix et d’unité, totalement en dehors des calculs politiques ou velléités revanchardes que certaines personnes essayent de lui coller. Il rappelle notamment le rôle joué par l’ancien Raïs dans la pacification de la RDC.
Ilenda wa Ilenda
15-Avril-2025
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