Revue de la presse kinoise de ce vendredi 21 février 2025

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Deux sujets sont à la une de médias kinois ce vendredi. Il s’agit de dernières sanctions américaines contre certaines personnalités rwandaises pour leur rôle dans la déstabilisation de la RDC ainsi que les démarches des évêques congolais pour la restauration de la paix dans ce pays.

« Pillages et violences en RDC : James Kabarebe sanctionné par  les USA ». Tel est le titre proposé par LE PHARE, au sujet de ces sanctions du gouvernement américain de certaines personnalités rwandaises. Le Trésor américain sanctionne le ministre rwandais et militant principal pour le conflit en République démocratique du  Congo, explique ce journal.

Pour sa part, LA PROSPERITE titre : « Agression rwandaise : les Usa activent des sanctions contre les dignitaires de Kigali ». Pour ce tabloïd, cette position claire constitue une avancée importante pour le gouvernement congolais sur le front diplomatique consacré à l’agression rwandaise dans la partie orientale de la RDC. C’est une partie de la réponse à la demande formulée mercredi à New York, los d’une session spéciale du Conseil de sécurité des Nations unies par la ministre d’Etat aux Affaires étrangères.

RADIO OKAPI.NET titre : « Patrick Muyaya salue les sanctions américaines contre James Kabarebe ».

Le ministre de la Communication et porte-parole du Gouvernement, Patrick Muyaya, a exprimé son soutien aux sanctions imposées par le gouvernement des Etats-Unis d’Amérique à l'encontre de James Kabarebe, ministre d'État rwandais chargé de l'intégration régionale, et de Lawrence Kanyuka, porte-parole civil du M23, rapporte ce média qui souligne par ailleurs : Washington a justifié ces sanctions en affirmant que Kabarebe et Kanyuka facilitent les activités déstabilisatrices de l'armée rwandaise et du M23 dans l'Est de la RDC, entraînant de graves violations des droits humains ».

En réaction, dit FORUM DES AS, le ministère rwandais des Affaires étrangères a qualifié ces sanctions d'injustifiées, soulignant que si elles étaient efficaces pour ramener la paix dans la région des Grands Lacs, celle-ci aurait déjà dû être une réalité.

A propos des démarches des évêques de  la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) et de l’Eglise du Christ au Congo (ECC) pour la restauration de la paix à l’est de la RDC, « Dialogue de la Cenco : qui va gagner, Kagame ou Tshisekedi ? », s’interroge FORUM DES AS. Dans son article ainsi intitulé, ce dernier souligne d’abord : « Le dialogue qui risque de dérouter de la vraie question ».

Et de relever ensuite; « Comme un disque enrayé ayant tourné des millions des fois, voici remonte sur le rail le dialogue, l’autre mot qu’adorent les politiques congolais, car celui-ci est le prénom d’un autre substantif à savoir le partage du pouvoir ».

C’est l’autre nom de la démocratie congolaise, note  notre confrère, qui,  dit-il,  fonctionne sur la contestation systématique de tout : le refus de la perception républicaine de la réalité et l’attente du moment de la dégradation du climat politique pour faire venir l’astuce infaillible du dialogue. Tous veulent du dialogue. Cependant chacun y donne un contenu qui correspond à leur charge virale politique.

Et de poursuivre, « Face à la menace d’une véritable balkanisation à cause de l’agression rwandaise, le Président Félix Tshisekedi a lancé un appel à l’unité nationale, à une mobilisation de toutes les forces vives de la nation en vue de faire face à cette guerre qui augmente chaque jour le nombre de morts. Comme une forme d’union sacrée, il a demandé que tous puisent dans leur amour de la patrie pour donner un appui aux efforts de reconquête ».

Pour ce quotidien, la fin de cette guerre d’agression ne repose pas essentiellement sur un quelconque dialogue dont les recettes sont connues, le choix des animateurs, la reconsidération de notre politique extérieure et la prise de conscience nationale, sont là les potentiels facteurs névralgiques à la construction d’un Etat congolais fort, susceptible de mettre fin au statut d’un peuple faible et inorganisé à qui on doit rappeler que ce sont les hommes qui fabriquent les frontières.

Pour ce qui le concerne, LE PHARE titre : « Mgr Donatien Nshole sur RFI « Pour arriver à la paix, il faut un engagement formel de l’AFC/ M 23 et de Kinshasa ». La délégation de la CENCO et de l’ECC continue son périple pour la consultation des acteurs impliqués dans la guerre en cours dans  la partie orientale de la RDC, mais aussi des responsables politiques étrangers qui peuvent influer sur la fin du conflit, souligne ce journal.

FORUM DES AS, qui s’intéresse également à cette interview du SG de la CENCO, titre : « Dans une interview accordée à France 24, Mgr Donatien Nshole : "Si nous sommes écoutés, on pourra éviter le pire" ».

Déterminée à ramener la paix dans la région par des voies pacifiques, la délégation de l'Episcopat catholique et de l'Eglise du Christ au Congo (ECC) estime nécessaire d'associer aux consultations toutes les parties impliquées au conflit. Y compris, bien entendu, les Congolais qui militent au sein du M23, que les autorités de Kinshasa considèrent comme "des supplétifs du Rwanda", écrit ce quotidien.

Boni Tsala


(BT/Yes)


21-Février-2025

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