Revue de presse de ce lundi 17 février 2025
Le sujet dominant d’actualité exploité par les journaux parus ce lundi à Kinshasa gravite autour de la situation sécuritaire dans l’est de la République démocratique du Congo.
L’Agence congolaise de presse (ACP) rapporte que le vice-Premier ministre et ministre belge des Affaires étrangères a déclaré dans une interview accordée samedi à la radiotélévision francophone belge, RTBF, que la Belgique plaide pour qu’il y ait une réaction des autorités européennes avec des sanctions qui doivent s’envisager contre le Rwanda.
« La situation humanitaire catastrophique dans l’Est de la République démocratique du Congo appelle une réaction internationale beaucoup plus forte que ce que nous connaissons aujourd’hui. À cela s’ajoute une attaque assumée en sous-main par les autorités rwandaises via le mouvement M23 qui déstabilise l’ensemble de la région », a indiqué M. Maxime Prévot, ministre belge des Affaires étrangères.
À ce sujet, le chef de la diplomatie belge a rappelé que le Parlement européen, à une très large majorité, a appelé, le jeudi 13 février, à suspendre l’accord entre l’Union européenne et le Rwanda sur les minerais stratégiques.
« Il est temps de joindre la parole aux actes. À la fin du mois de février, au Conseil européen des Affaires étrangères, je vais porter à nouveau la parole de la Belgique pour demander qu’il y ait effectivement des sanctions qui puissent être prises », a-t-il annoncé.
« Sassou Nguesso va-t-il reprendre la médiation angolaise ? », s’interroge Congo Nouveau dans sa livraison de ce lundi. En effet, dans un entretien sur France 24 en marge du sommet de l’UA à Addis-Abeba, le Président de la République du Congo, Denis Sassou Nguesso a laissé entrevoir sa disponibilité pour reprendre la médiation entre Paul Kagame et Félix Tshisekedi.
Il a révélé avoir déjà discuté dans le passé de ce conflit avec les deux chefs d’Etat plusieurs fois avant d’affirmer qu’on créera les conditions pour qu’ils (Tshisekedi et Kagame) se rencontrent.
Econews rapporte que Judith Suminwa Tuluka a tenu tête à Paul Kagame devant l’Union Africaine. Lors de la réunion du Conseil de Paix et de sécurité de l’Union africaine (UA), le 14 février 2025 à Addis-Abeba (Ethiopie), Mme la Première ministre Judith Suminwa a vivement interpellé le président rwandais Paul Kagame sur le soutien de son pays aux rebelles du M23.
Dans un discours sans concession, elle a dénoncé l’inaction de l’Union africaine face aux violations de la souveraineté congolaise, provoquant le départ précipité de Kagame de la salle des réunions. Si cette confrontation diplomatique marque un tournant sur le terrain, les forces du M23 poursuivent leur avancée, s’emparant notamment de Bukavu, au Sud-Kivu.
Dans le même registre, Le Journal, un tabloïd paraissant à Kinshasa, rapporte que le prétexte de menace existentielle du groupe armé FDLR évoqué par le Rwanda pour justifier ses croisades meurtrières dans l’est de la RDC a été détruit samedi 14 février 2025 par la Première ministre Judith Suminwa au sommet de l’UA à Addis-Abeba avec des mots justes.
Judith Suminwa a posé la question de savoir si les FDLR représentaient une menace aussi grave pour le Rwanda, pourquoi le Président Kagame a-t-il refusé de se rendre au sommet de Luanda du 15 février 2025, sommet dont l’une des préoccupations centrales était précisément la neutralisation des FDLR ?
Ilenda wa Ilenda
17-Février-2025
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