Revue de presse de ce lundi 10 février 2025
Les journaux parus ce lundi à Kinshasa focalisent en grande majorité leur attention sur le Sommet conjoint EAC-SADC tenu le samedi 8 février à Dar es Salaam.
Face à l’ambiguïté du communiqué final du sommet conjoint EAC-SADC sur la présence des troupes RDC/M23/AFC en RDC, « La CEEAC exige le retrait dans l’immédiat », annonce La Référence Plus. En effet, alors que Kinshasa était en quête de nouvelles condamnations du Rwanda pour l’invasion de son territoire, les chefs d’Etat et de gouvernement de l’EAC et de la SADC, réunis samedi 8 février à Dar es Salaam, se sont bornés seulement à demander un « cessez-le-feu immédiat et inconditionnel.
D’ici cinq jours, les chefs d’état-major des pays membres des deux organisations devront se rencontrer afin d’établir « un plan de sécurisation pour Goma », une étape qui implique nécessairement le retrait du M23 et de ses soutiens, selon une source proche de la présidence congolaise contactée par la Référence Plus.
De son côté, le sommet de la CEEAC (Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale), qui s’est réuni à Malabo en Guinée Equatoriale, a exigé le retrait dans l’immédiat et sans condition des troupes rwandaises, M23 et AFC.
« Les processus de Luanda et de Nairobi fusionnés », note AfricaNews dans un article paru dans ses pages intérieures. Le Sommet conjoint EAC-SADC a vécu. Les dirigeants présents à Dar es Salaam ont négocié la fusion des processus de Nairobi et de Luanda pour laisser place à une seule plateforme de dialogue entre les parties prenantes. Outre les deux médiateurs Kényan et angolais, des facilitateurs supplémentaires devraient être nommés afin de rendre ce nouveau processus plus inclusif.
Alors que tout est à recommencer, EAC et SADC ont recommandé la neutralisation des FDLR et le désengagement des soldats rwandais, en même temps que la reprise des négociations directes avec les parties étatiques et non-étatiques, y compris le M23.
Forum des as fait état de la condamnation de l’incursion rwandaise par le Cardinal Fridolin Ambongo. Archevêque métropolitain de Kinshasa, le Cardinal Ambongo dénonce avec fermeté l’incursion des forces rwandaise et l’occupation récente de la ville de Goma par le M23, soutenu par Kigali. Lors de son homélie prononcée dimanche 9 février à la cathédrale Notre Dame du Congo, il a exprimé son profond désarroi face aux violences qui endeuillent la nation. Il a exhorté les fidèles catholiques à prier pour les victimes et pour le rétablissement de la paix.
L’Agence congolaise de presse (ACP) rapporte que le format du dialogue proposé par la Conférence épiscopale nationale (CENCO) et l’Eglise du Christ au Congo (ECC), n’est pas une solution crédible face à la guerre imposée par le Rwanda et ses supplétifs M23-AFC à la République démocratique du Congo, selon le parti politique Le Centre.
« L’urgence aujourd’hui réside en la définition d’une approche diplomatique gagnante et honorable pour notre pays, et l’élaboration d’une stratégie militaire efficace. Le format du dialogue que vous proposez, bien que d’une esthétique morale louable n’est pas une solution crédible face à la guerre que nous impose le RWANDA et son bras séculier M23-AFC », a déclaré Germain Kambinga dans une lettre ouverte de son mouvement politique le Centre à l’intention des pères spirituels de la Cenco et de l’ECC dont une copie est parvenue dimanche à l’ACP.
Ilenda wa Ilenda
10-Février-2025
COMMENTAIRE(S)