RDC : L'ANVC veut collaborer avec le Conseil des droits de l'Homme pour une enquête sur les exactions dans l'Est du pays

IMG
Le Conseil des droits de l'Homme des Nations unies a annoncé la mise en place d'une commission internationale chargée d'enquêter sur les violations systématiques des droits de l'Homme et du droit international humanitaire dans la partie orientale de la République démocratique du Congo (RDC). Cette décision intervient dans un contexte de violence persistante et de graves exactions attribuées principalement au groupe rebelle M23, soutenu par le Rwanda, qui sévit dans la région depuis plusieurs mois.

L'Association nationale des victimes du Congo (ANVC), une organisation de défense des droits des victimes basée en RDC, a salué la décision du Conseil des droits de l'Homme. L'ANVC a déclaré être prête à collaborer pleinement avec la commission internationale, en fournissant des preuves documentées des violations commises dans l'Est du pays. L'organisation a déjà compilé des rapports détaillés sur les exactions, incluant des témoignages de victimes, des preuves matérielles et des analyses contextuelles.

Ces rapports ont été soumis à plusieurs instances judiciaires internationales, notamment la CPI et aussi au gouvernement de la République via le ministère de la Justice et contentieux international, afin de soutenir les efforts visant à traduire en justice les responsables des crimes. L'ANVC espère que les travaux de la commission internationale aboutiront à des sanctions ciblées contre le Rwanda, accusé de soutenir les rebelles du M23 et d'être impliqué dans les violations des droits de l'Homme en RDC.

L'ANVC et d'autres organisations de défense des droits de l'Homme ont lancé un appel pressant à la communauté internationale pour qu'elle intensifie ses efforts en vue de mettre fin à la crise en RDC orientale. Elles demandent notamment à l'Union européenne et à d'autres acteurs internationaux de revoir leur soutien au Rwanda, en tenant compte des allégations crédibles selon lesquelles ce pays joue un rôle clé dans la perpétration des violences en RDC.

Les victimes et leurs représentants réclament justice et réparation, insistant sur la nécessité d'accélérer les enquêtes et de lancer des mandats d'arrêt internationaux contre les auteurs intellectuels et matériels des crimes. Ils soulignent que la souffrance des populations congolaises, en particulier dans l'Est du pays, ne peut plus être ignorée et que des mesures concrètes doivent être prises pour mettre fin à l'impunité.

Signalons que cette commission aura pour mandat de mener des investigations approfondies sur les violations commises, d'identifier les responsables et de formuler des recommandations pour traduire les coupables en justice.

La commission travaillera en étroite collaboration avec les parties prenantes locales, régionales et internationales, y compris les organisations de la société civile congolaise, les autorités judiciaires nationales et les institutions internationales telles que la Cour pénale internationale (CPI). L'objectif est de garantir que les enquêtes soient menées de manière impartiale et transparente, et que les résultats soient utilisés pour engager des poursuites contre les auteurs des crimes.

Mulumba wa Ntumba

(DNK/Yes)


10-Février-2025

COMMENTAIRE(S)

Laisser un commentaire