RDC : L'UE aurait dû reconsidérer l’accord sur les minerais stratégiques avec le Rwanda (Vital Kamerhe)
Dans son discours introductif lors de l'ouverture de la session extraordinaire ouverte, ce mardi 4 février 2025, sur demande du président de la République, Félix Tshisekedi, le président du bureau de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe, s’est posé des questions sur la sincérité de la communauté internationale, particulièrement l’Union européenne qui a noué des accords avec le Rwanda sur les minerais stratégiques.
Sur initiative du président de la République, Félix Tshisekedi, les deux chambres du parlement ont été convoquées en session extraordinaire pour réfléchir sur la situation sécuritaire dans l'Est du pays. Dans son allocution, le président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe a appelé les députés nationaux à proposer avec intelligence et sagesse des recommandations appropriées pour un plan de sortie de crise dans le volet politique et diplomatique, tout en évitant de retomber dans les erreurs du passé.
Dans son adresse, Vital Kamerhe s’est interrogé sur la sincérité de l’Union européenne qui, selon lui, aurait dû, en plus de sanctionner l'agresseur, reconsidérer son accord pour les minerais stratégiques signé avec le Rwanda qui ne détient aucun gisement minier.
« Nombreux d'entre vous m'avez exprimé votre incompréhension quant au fait que dans le traitement de ce conflit, la victime que nous sommes est considérée de la même façon que son agresseur. Alors qu'ailleurs, des circonstances similaires donnent lieu à une démarcation plus claire et à des actions plus vigoureuses de la communauté internationale en faveur de ceux qui sont agressés », a dénoncé Vital Kamerhe.
Et de poursuivre : « N'est-il pas plus cohérent que faire suivre les condamnations par des sanctions à la hauteur des crimes décriés pour apporter la preuve de la sincérité vis-à-vis de la République démocratique du Congo et de son peuple ? Et aussi pour décourager l'entreprise belliqueuse de nos voisins, le Rwanda et l'Ouganda, et leurs soutiens. À titre d'exemple, au moment où Goma est sous occupation, ne devrions-nous pas nous attendre à ce que l'Union européenne reconsidère sa coopération sur des minerais stratégiques avec nos agresseurs ?».
La Rédaction
04-Février-2025
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