Marche de soutien aux FARDC : Deux manifestations distinctes sèment la confusion au sein de la population du Kasaï-Central
La marche de soutien aux Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), initiée ce samedi 1er février 2025, par le gouverneur en fonction, Joseph-Moïse Kambulu, a été controversée et sabotée par l'ex-gouverneur et actuel député national, John Kabeya Shikayi. Ce dernier a pris l'initiative de former un groupe séparé pour organiser sa propre marche, engendrant ainsi une confusion palpable au niveau de la population au sujet de la nature réelle de cet événement.
La marche organisée par Joseph-Moïse Kambulu avait pour but non seulement de rassembler les citoyens autour des forces de défense nationale, mais également de réaffirmer le soutien indéfectible à l'État congolais face aux ingérences étrangères, en particulier celles du Rwanda. En ces temps de tensions géopolitiques croissantes, l'objectif affiché était de galvaniser les forces de l'ordre, d'unir la population et de rendre un hommage aux soldats congolais qui risquent leur vie pour la souveraineté nationale.
Cependant, l'initiative de John Kabeya Shikayi a été mal perçue. En se distançant du rassemblement officiel, il a créé une autre faction de partisans, divisant ainsi l'opinion publique locale qui se questionne désormais sur les véritables motivations de ce double rassemblement. La confusion qui a suivi évoque des préoccupations concernant la politisation d'une question aussi cruciale que la défense nationale. Les promoteurs de la marche de Kambulu ont été confrontés à un quiproquo. Leur message a été éclipsé par les rivalités politiques internes, suscitant des malentendus.
Dans les rues du Kasaï-Central, la division était palpable. De nombreux citoyens ont exprimé leur perplexité quant à la sincérité des intentions derrière chaque marche. « Est-ce un véritable soutien aux FARDC ou cela sert-il des intérêts politiques ? », a déclaré un manifestant, résumant le sentiment ambivalent partagé par une frange significative de la population. La perception d’une division au sein des dirigeants congolais dans un moment critique a soulevé des interrogations légitimes sur la cohésion nationale.
Au niveau de la gestion de ces marches par les forces de l’ordre, la situation a nécessité une délicatesse pour éviter tout débordement entre les deux groupes. Les autorités, conscientes de la charge émotionnelle des événements, ont veillé à ce que la marche officielle se déroule dans un climat de sécurité, tout en surveillant les actions de l’autre partie qui semblaient appeler à la mobilisation de ceux qui critiquent la stratégie du gouvernement actuel face à l’agression rwandaise.
Mulumba wa Ntumba, depuis Kananga
(DN/PKF)
01-Février-2025
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