Décès tragique d'une policière à l'ambassade de France : la famille déplore l'indifférence de la chancellerie près de 2 mois après le drame

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La famille de la défunte Anny Boliki, une policière affectée à l'ambassade de France, à Kinshasa, morte sur son lieu de travail depuis le 7 décembre 2024, dénonce l'indifférence de cette chancellerie. Le corps de la victime traine encore à la morgue, près de deux mois après le drame. De son côté, le service de communication de l’ambassade reconnait plutôt la mort tragique de madame Brigitte Kubanzila, intervenue le 25 novembre, et non celle de madame Anny Boliki. L'ambassade indique avoir publié un communiqué à ce sujet.

D’après la famille d’Anny Boliki, l’Ambassade de France refuse de prendre en charge les obsèques de la victime. « Nous nous sommes réunis ici pour le cas du deuil de ma petite sœur qui était détachée à l’ambassade de France à Kinshasa. Depuis près de deux mois, l’ambassade ne se prononce toujours pas, nous demandons qu’elle puisse nous dédommager et qu’elle enterre notre sœur ensemble avec la Police nationale congolaise (PNC) », a déclaré madame Lily Bilonda à Digital Congo.    

La famille accuse également l’ambassade de vouloir étouffer le dossier au niveau de la justice et appelle le gouvernement ainsi que toute personne de bonne volonté à l’aider afin qu’elle soit dédommagée.     

De son côté, l’ambassade de France affirme qu’elle n’est pas « à priori concernée » par cet événement. Elle reconnait par contre que le 25 novembre 2024, à 5 heures du matin, un accident tragique a couté la vie à madame Brigitte Kubanzila, sous commissaire adjointe de la Police nationale congolaise (PNC) affectée à la sécurité de l’ambassade. La victime avait été retrouvée morte coincée dans le portail électronique de l'ambassade. La conseillère en charge de la presse de l’ambassade ajoute qu’un communiqué avait été publié le même jour dans lequel la chancellerie avait présenté ses condoléances à la famille.         

L’ambassade ajoute qu’un échange avait eu lieu avec les proches de la défunte qui ont exprimé leur besoin de don pour organiser les obsèques. Pour l’ambassade, la société chargée de sa sécurité, qui est directement concernée par l’accident tragique, travaille avec la famille en vue de définir les modalités d’un soutien approprié. Le seul problème pour l’instant, c’est qu’il y a désormais deux identités de la victime et deux dates de décès différentes. 



La Rédaction


15-Janvier-2025

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