« Aujourd'hui, nous sommes venus voir Madame le premier ministre avec quelques revendications pour plusieurs causes, notament, l'organisation des élections des bourgmestres, car nous refusons la nomination des bourgmestres », a déclaré Peter Kalala Kalonji, conseiller communal, élu de Limete.
Ces élus conseillers communaux de Kinshasa réclament l’organisation des élections des bourgmestres de la ville de Kinshasa suite aux problèmes de cohabitation qui existe avec les bourgmestres issus des nominations.
« Nous demandons à la Première ministre d’organiser dans un bref delai, les élections des bourgmestres parce que ceux qui sont sur place ne sont pas de notre émanation et il y a un sérieux problème de cohabitation », a ajouté Bonheur Mayamba, conseiller communal élu de la commune de la Gombe.
Selon lui, ce problème de cohabitation tire sa source de l’incompatibilité des lois qui régissent les conseillers communaux et les bourgmestres des communes.
« Nous ne sommes pas régis par une même loi. Les conseillers communaux sommes régis par la Loi organique n° 08/016 du 07 octobre 2008 portant composition, organisation et fonctionnement des Entités Territoriales Décentralisées et leurs rapports avec l'Etat et les Provinces mais les bourgmestres sont nommés par l’ancienne lois, décret du 2 juillet 1998 et cette incompatibilité ne nous facilite pas la cohabitation », a-t-il souligné.
A l’en croire, la présence des bourgmestres nommés fait partie de tant d'autres sujets qui les empêche de faire parfaitement leur travail.
Ces agents de l’Etat ont également demandé à la Première ministre et à son gouvernement de prendre des mesures idoines pour harmoniser le climat de travail au sein des communes, entre autres, la prise en charge des conseillers municipaux ainsi que l’organisation des élections des bourgmestres.
« Nous revendiquons aussi pour nos émoluments, ça fait huit mois que nous sommes installés mais nous n’avons rien reçus du gouvernement, on ne peut pas être négligé car nous avons été élus sur le même bulletin que le chef de l'État et les députés nationaux ainsi que provinciaux. Aussi que la Première ministre instruise à ses services afin que la CENI publie rapidement un calendrier pour ces élections demandées », a-t-il martelé.
Le conseiller municipal élu de la commune de la Gombe a également précisé qu’ils passeront trois jours et nuits aux portes de la Primature, en vue d’obtenir une réponse favorable de la patronne du gouvernement.
« Nous avions adressé des mémos à plusieurs autorités du pays, mais jusque- là nous n’avons reçus rien de favorable, raison pour laquelle nous sommes venus ici avec nos nattes pour passer trois jours à la Primature afin que nos désidératas puissent trouver solution », a-t-il signalé.
Il sied de noter que le conseiller communal est le représentant du peuple, élu par la population au suffrage direct. Il est régi par la loi organique n° 08/016 du 07 octobre 2008 portant composition, organisation et fonctionnement des entités territoriales décentralisés.
Son rôle est de délibérer sur des questions d’intérêt communal, notamment, le règlement intérieur, les problèmes d’hygiène publique, l’éclairage public, l’entretien des routes, l’autorisation de circulation.
Gisèle Tshijuka
(GTM/Yes)
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