Dans le cadre du lancement de l’opération « Coup de poing », Daniel Bumba s’est rendu, le 9 août 2024, à l’Etat-major des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC). Le nouveau gouverneur, qui doit faire face à une énorme insalubrité qui ne dit pas son nom à Kinshasa, veut le concours du génie militaire et du Service national. C’est dans ce souci qu’il a rencontré le chef d’état-major général de l’armée, le général Christian Tshiwewe Songesha pour solliciter le concours de ses hommes.
A en croire une dépêche de la cellule de communication du gouverneur, Daniel Bumba a sollicité l’accompagnement de l’armée dans les opérations de nettoyage de la ville. « Nous sommes venus pour demander l’accompagnement de l’armée dans les opérations que nous allons mener dans la ville. Comprenez que Kinshasa aujourd’hui est dans le chaos, c’est un chaos total. Nous vivons une situation effroyable, et nous pensons que l’accompagnement de l’armée est nécessaire à ce stade. », a déclaré Daniel Bumba.
Face à plus de 3 millions de tonnes de déchets qui gisent encore dans les 24 communes de la capitale, la main d’œuvre de l’armée semble « adéquate », selon le gouverneur, pour nettoyer la ville. « Nous savons tous que dans les grandes missions de l’armée, en temps de paix, elle a une main d’œuvre adéquate pour pouvoir nous accompagner dans nos réalisations et certaines choses attendues. Et là, c'était pour épingler la grande opération « Coup de poing » que nous allons mener, et qui consiste à curer les rivières et à nettoyer la ville. Aujourd'hui, Kinshasa a plus de 3,420 000 tonnes de déchets disséminés dans nos 24 communes. Nous estimons que la situation est grave, raison pour laquelle nous sollicitons l’armée pour venir nous accompagner par ses corps. Le génie militaire, le service national, etc. », a-t-il ajouté.
Selon la même source, l’armée est disposée à accompagner cette opération « Coup de poing » mais aussi dans la lutte contre les embouteillages, la délinquance juvénile et l’insécurité. La grande question qui se pose est de savoir après l’action ponctuelle de l’armée, le gouverneur a-t-il prévu de solution pérenne face à l’insalubrité ?
Mi mai dernier, son prédécesseur, Gentiny Ngobila avait visité un premier lot d’engins de la société turque Albayrak réceptionné dans la capitale, dans le cadre de grands travaux d’assainissement de la ville. Les Turcs prendront-ils le relais de l’armée ? Travailleront-ils en synergie ? Des zones d’ombre persistent encore quant à la suite de la politique de salubrité à Kinshasa. La crainte d’une action d’éclat sans lendemain est bien perceptible.
Dido Nsapu
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