Ituri : Thomas Lubanga convoqué par la justice militaire après les critiques de son parti sur l’échec de l’état de siège

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Une semaine après une déclaration de son parti politique (UPC) au sujet de l’échec de l’état de siège dans la province, Thomas Lubanga a été convoqué par l’Auditorat

A en croire des sources judiciaires consultées par Radio Okapi, le président national de l’Union des patriotes congolais (UPC) ainsi que son secrétaire général, Jokaba Lambil, sont invités pour vérification des infractions liées à la sécurité de l’Etat mises à leur charge. Il y a une semaine, son parti politique, UPC, avait dénoncé l’échec de l’état de siège 3 ans après son instauration par le Chef de l’Etat, Félix Tshisekedi. L’UPC a ajouté que son président, Thomas Lubanga, est victime de la stigmatisation de la part du Gouverneur militaire de province qui le qualifierait de « criminel ».

Cette convocation est la conséquence d’une plainte déposée par l’armée, mercredi dernier, contre Thomas Lubanga et son secrétaire général du parti. Fondateur, en 2001, de l’Union des patriotes congolais, ce mouvement politique puis rebelle a été soutenu par l’Ouganda puis le Rwanda. Thomas Lubanga a été arrêté en mars 2006 en République démocratique du Congo, puis remis à la Cour pénale internationale (CPI). Il est le premier individu à être mis en accusation par la CPI, après sa création. Les juges ont confirmé les charges qui portaient sur lui le 29 janvier 2007. Il est inculpé de crimes de guerre  pour enrôlement et conscription d’enfants de moins de 15 ans.  Son procès a eu lieu du 26 janvier 2009 au 26 août 2011 à la Haye.  

Thomas Lubanga avait terminé sa peine de 14 ans de prison en République démocratique du Congo. Sous Félix Tshisekedi, il a servi comme médiateur entre les groupes armés de l’Ituri et le gouvernement. Coordonnateur de la Task force présidentiel pour la paix, Thomas Lubanga a même été pris en otage avec d’autres négociateurs comme un autre ancien rebelle, Germain Katanga, par des miliciens CODECO. Ils ont été relâchés plusieurs jours après des âpres négociations.           

Dido Nsapu


01-Juillet-2024

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